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Printemps des Créateurs
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9 novembre 2010

9 novembre sud ouest


9 novembre 2010 06h00  |  Par yannick delneste 0 commentaire(s)

 

Les mannequins du défilé de mode des créateurs à Floirac

 Les Clémence, Clémentine et Manon jettent un œil sur le podium et le public qui les attend. PHOTO Y. D.

Les Clémence, Clémentine et Manon jettent un œil sur le podium et le public qui les attend. PHOTO Y. D.

 


 

 
 

 

 

On a l'impression que la salle a mis ses habits du dimanche. Enfin du samedi soir. La faute aux vitres teintées et éclairages extérieurs de la salle Lucie-Aubrac. La grande et teigneuse résistante aux obscurantismes de tous poils aimait-elle les défilés de mode ? Et pourquoi pas ?

Car en ce samedi 18 h 45, l'heure est aux bijoux, accessoires, chapeaux, costumes, robes et fanfreluches diverses : le deuxième printemps des créateurs bat son plein, et l'un de ses temps forts se profile sur le podium prolongeant la scène.

« Je vais voir si les modèles sont visibles », prévient Nathalie Nadal Linares, organisatrice de l'événement. « Y a-t-il des demoiselles en petite tenue ? Parce que j'ai un journaliste, là… » Alors que notre métier à hauts risques exige souvent des méthodes d'investigation discrètes, pas moyen là de la jouer finaud…

« Un peu le trac »

Il est 19 heures et les vestiaires sont une ruche où bourdonnent des abeilles enfants et adultes, maquillées non pas comme des voitures volées mais comme des mannequins s'apprêtant à défiler. « Pas de grosse différence », persifle une maman facétieuse.

Delphine Séjourné bichonne Clovis et Esteban : la créatrice de vêtements pour enfants (Bleu ardoise) est l'une des 16 exposantes du salon.

« C'est une belle occasion de montrer son travail », dit-elle, un poil anxieuse devant ses deux petits Gavroches. « Ils ont été super à la répétition », souffle-t-elle. « J'ai un peu le trac mais je pense que ça va aller », déclare Clovis, 6 ans maxi et futur Olivier Martinez. Dans le couloir, Manon, Chloé, Clémence et Clémentine sont excitées comme des puces : les fillettes portent aussi les vêtements de Delphine et ouvriront, dans quelques minutes, le défilé.

Sur ses jolis talons, Sophie Cordin jette un œil aux préparatifs. Comédienne au théâtre de la Lucarne à Saint-Michel, nantie d'une petite expérience à Paris, la jeune femme est venue donner un coup de main à Nathalie qui est sa belle-sœur. « Tout le monde est bénévole sur le salon », précise-t-elle. « C'est mon premier défilé, mais je n'ai pas trop peur : je me dis que je joue au mannequin ! »

Au fond du vestiaire, sur le coup de 19 h 15, des vêtements (et les filles qui les portent, un peu oui roooh !!!) attirent l'œil. Carole Baudry ajuste des guêtres qu'on dirait conçues pour une écuyère mongole chevauchant les steppes orientales. On n'était pas loin : la créatrice Caroline Nguyên a des origines vietnamiennes dont elle aime parsemer ses tissus.

« Elle aime donner vie à ses vêtements », résume Marguerite Chaigne, habillée elle aussi en Capsule. Corp, la marque de Caroline qui décline prêt-à-porter et costumes de scène. « Ses défilés ont une dimension artistique. »

Travaillant dans l'ergonomie de site web mais aussi danseuse amateur, Carole est mannequin de Caroline depuis cinq ans, et a récemment incité Marguerite à se joindre à la troupe. Pour Léa, qui débarque dans le vestiaire en sarouel de satin noir, cette intermittente du spectacle (danse hip-hop, cracheuse de feu) a défilé pour la première fois il y a quinze jours.

Dans la cour et sous les néons partant du sol, une séance photo est organisée. Elsa Liebgott n'a pas de boutique, elle crée chez elle mais compte bien sur ce type de manifestation pour faire connaître ses collections.

Les enfants ouvrent le bal

19 h 30. Le défilé aura du retard. Dans la salle, le public s'installe autour du podium, après s'être baladé dans les quelques allées du salon. Derrière le rideau, on commence à avoir un peu les chocottes.

« Vous marchez doucement, comme si vous vous baladiez, tranquilles », conseille le speaker aux enfants qui ouvrent le bal. Il en a de bonnes, lui : il y a du monde quand même, des projecteurs, de la musique…

Les petits sont lancés en piste. Et attendrissent les parents, proches et spectateurs lambda. Ça marche toujours pour ça, les enfants. Reste que les vêtements ont une sacrée allure. « Ce petit gilet, je le verrais bien pour Matthias », chuchote Géraldine à sa copine. « On est de Floirac et on est venues en voisines amatrices de fringues », sourit-elle.

Quelques rangs derrière, Lacuey mère et fille, maire et adjointe, regardent le ballet des modèles. Il est 20 heures, et elles vont devoir s'éclipser pour aller voir le solo d'Hamid Ben Mahi à la M270. « Géographie du danger » là-bas, histoire de plaisir ici. Floirac, un samedi soir sur la terre.

AMBIANCE

Top chrono ou presque. Une heure passée avec un ou des personnages de la rive droite, connu ou pas, mais toujours à nos yeux intéressant : chaque mardi, soixante minutes sur le vif… en prenant le temps.

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